Alcool/Tabac VS Taux de natalité ?

05 juillet

Société – Quel rapport peut-il bien y avoir entre le fait d’augmenter les taxes sur les paquets de cigarettes et les liqueurs et autres produits spiritueux, et la volonté de stopper un taux de natalité en baisse constante ? Pour les groupes sociaux et les experts des impôts et taxes, il ne fait aucun doute qu’une augmentation de ces taxes est nécessaire pour promouvoir la procréation. « Permettre aux couples de bénéficier d’avantages financiers est un moyen efficace pour les encourager à faire des bébés », estiment-ils. Et ces avantages financiers, il n’y a qu’un moyen rapide et efficace pour les offrir : la collecte de fonds par les taxes sur les produits nocifs. D’après l’institut coréen des affaires sociales et de la santé, branche du ministère de la santé et du bien-être, le gouvernement aurait dépensé pas moins de 286 milliards de wons (235 millions de dollars) en 2008 pour payer les congés maternité (et les frais relatifs) aux sociétés qui ont embauché des femmes qui venaient de donner naissance à un enfant. Sur 2005, si l’on compare le part du budget sur le PIB dédié à ce problème sociétale aux autres pays membres de l’OCDE, la Corée du Sud enregistre le ratio le plus bas avec seulement 0.003% du PIB. « Nous devons proposer des congés de paternité et les rendre plus accessibles. Si les pères peuvent se garantir 80 à 100% de leur salaire lors de ces congés pour garder l’enfant, alors nous allons dans la bonne direction. Parallèlement, les mères doivent pouvoir avoir un niveau de salaire sécurisé afin qu’elles n’aient pas tant de pression lors de la reprise de leur emploi » indique le professeur Yoon Hong-Shik de l’université de Inha, qui défend la politique de taxation des cigarettes et alcools. Pour lui, la possibilité de sécuriser 983 milliards de wons supplémentaires par an permettrait au gouvernement d’offrir 3.4 fois plus de bénéfices aux femmes ou d’équilibrer davantage les bénéfices entre les femmes. Pour le ministère et son institut, le discours est le même. L’objectif est avant tout de tacler les achats de produits nocifs pour deux raisons : une société sans consommateurs de produits de ce type se porte mieux et une taxation permet de réduire la résistance des contribuables. C’est la première fois qu’un institut propose une telle taxe pour relancer le taux de natalité. La dernière taxe enregistrée sur les paquets de cigarettes date de 2005. Le tout sera de ne pas énerver les consommateurs de tabac et d’alcools qui sont plutôt nombreux au Pays du Matin calme.
Arosmik, le 5 juillet 2010 en Corée du Sud

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